Lettre Pastorale de l’Evêque

Point d’étape ; Chemin de renouvellement missionnaire (Synthèse)

Lettre pastorale de Mgr Le Boulc’h (4 juin 2024)

Dans cette lettre tous les « acteurs de l’Eglise » trouveront, dit notre évêque, « les repères pastoraux et un encouragement à vivre au service de la communion missionnaire de l’Eglise ». Des propositions pédagogiques concrètes seront détaillées par la suite.

Initier un chemin de renouvellement missionnaire.

Au cours de ses premiers contacts avec les paroisses, les religieux et les « nouveaux baptisés » notre évêque a perçu une attente et un engagement à suivre « (un) chemin de renouvellement missionnaire »

Il fait aussi le constat d’une société qui s’est « décrochée de la matrice judéo-chrétienne » en raison d’un monde bouleversé par de nombreux évènements catastrophiques (climat, guerres, innovations technologiques angoissantes, etc..). Paradoxalement une recherche du sens de la vie et la quête d’une espérance en est le contre-point. De nombreux contemporains semblent encore avoir soif d’un salut oublié. L’Eglise doit savoir discerner cette soif et témoigner de sa résonnance avec la Révélation du Christ. Tous les baptisés sont conviés à vivre une véritable conversion missionnaire pour répondre à ce défi.

Sur ce chemin de la mission, entre la rencontre interpersonnelle et l’accueil dans les grandes assemblées de l’Eglise, prennent place les fraternités missionnaires. Elles sont, pour notre évêque, des lieux privilégiés où « la graine d’Evangile s’enfouit plus profondément dans la terre humaine et germe d’une vie nouvelle »

L’Esprit Saint appelle notre Eglise à sortir pour semer au milieu du monde l’Evangile du salut dans la mort et la résurrection du Christ. Toute la vie de l’Eglise doit s’orienter vers cette annonce du kérygme.

Une nouvelle étape.

Notre évêque propose trois pistes pour suivre ce renouvellement missionnaire.

1: Recueillir les fruits et poursuivre l’élan des fraternités missionnaires.

D’abord les communautés paroissiales sont invitées à recueillir les fruits de l’expérience des fraternités missionnaires. Cela permet de prendre conscience du don reçu et encourage à poursuivre l’expérience. Des outils seront proposés dès que possible aux différentes communautés. L’équipe du Service de formation des chrétiens « Envie de Parole » continuera de rédiger des fiches pédagogiques.

2: Former à la théologie catholique de la mission des acteurs pastoraux.

Nous avons besoin aussi de repères communs en nous accordant en Eglise sur une compréhension partagée de la mission et en approfondissant les fondamentaux théologiques et pastoraux. Des formations seront proposées aux différents acteurs pastoraux pour les aider à proposer des temps de partage pour vivre en disciples missionnaires.

« L’évangélisation est un processus qui se vit dans la patience et la persévérance : -Elle se diffuse par la contagion des rencontres de personne à personne. Elle s’approfondit en fraternités qui ouvrent à la prière et à l’écoute de la Parole. Elle s’épanouit dans la rencontre de l’assemblée ecclésiale »

Un parcours en 5 étapes sera proposé à l’ensemble des fidèles pour participer à l’évangélisation.

– Un temps pour partager les écoutes des soifs humaines et spirituelles.

– Un temps pour partager nos expériences de salut dans le Christ dans le monde d’aujourd’hui.

– Un temps pour partager ce que l’expérience en fraternité permet de ressourcement.

– Un temps pour partager ce que la participation à l’assemblée ecclésiale donne de vivre du Salut.

– Un temps pour discerner les charismes de chacun

3: Vivre un discernement pastoral missionnaire en paroisse.

L’évangélisation est aussi l’œuvre des communautés chrétiennes. La paroisse n’est pas une structure caduque et peut favoriser la créativité missionnaire du pasteur et de la communauté. Elle peut être appelée à s’interroger sur les conversions et les initiatives concrètes pour mieux vivre la mission qu’elle a reçue du Christ. Les curés avec leurs EAP exerceront un vrai discernement synodal.

Réveiller l’audace missionnaire de l’Eglise dans la société.

Face aux résultats de l’audit réalisé en mars 2024, le déséquilibre des comptes du diocèse n’est plus tenable et provoque notre Eglise à s’engager dans la sobriété. Cela nous relie à la tradition biblique où Dieu récuse souvent la tentation d’un recours à la force trop matérielle. Ainsi Jésus envoie ses disciples avec cet ordre insistant ; « Ne vous procurez ni or ni argent…(Mt ;10,9-10) La pauvreté des disciples de Jésus les invite à demeurer sur l’essentiel, à garder confiance en la providence. La sobriété des moyens fait partie de l’annonce de l’Evangile.

L’immobilier ;

Il est urgent de mettre en place une véritable politique immobilière du diocèse pour en arriver à une bonne gestion, en reprécisant les projets des maisons du diocèse par exemple. Pour ce faire, une nouvelle commission immobilière est créée.

Les ressources humaines ;

Il faudra requalifier l’apport précieux des LEME (Laïcs en mission ecclésiale)

La gouvernance ;

Toutes les instances décisionnelles du diocèse, éclairées dans la prière et l’échange fraternel, sont invitées à favoriser le bien commun de l’Eglise en mission.

Réorganiser l’Eglise synodale et missionnaire

La diminution du nombre de prêtres disponibles et le vieillissement d’un grand nombre d’entre eux conduit à « repenser la présence de l’Eglise dans le territoire des diocèses » La foi en l’Evangile nous demande cependant de résister à la tentation de nous engager dans un changement sur le seul critère du déclin. Cela nous conduirait à réduire sans cesse la voilure, à élargir les territoires en fonction des

effectifs. La préoccupation de gérer la diminution de nos forces prendrait le dessus sur la nécessité d’annoncer l’Evangile.

Nous avons à réfléchir à l’organisation à venir de notre Eglise.

Des déplacements en cours

L’évêque évoque aussi ses visites pastorales, son intérêt pour les catéchumènes qu’il appelle personnellement. Le catéchuménat va prendre davantage sa place au cœur de la vie des paroisses.

Le catholicisme social ;

De nombreux échanges avec les acteurs économiques lui ont permis d’entendre une demande à l’Eglise pour qu’elle favorise les débats et vulgarise davantage sa doctrine sociale, ressource stimulante

La diaconie de l’Eglise ;

Le service de la diaconie et de la solidarité renouvelé continuera de stimuler les initiatives pour imaginer avec les personnes « des chemins de foi, d’espérance de charité » au cœur du monde.

L’inter-religieux

Le pape François exhorte à développer une « culture de la rencontre » ; Cela demeure notre feuille de route

L’écologie intégrale

Le service diocésain de l’écologie intégrale s’est renouvelé pour rassembler et soutenir les projets

Les jeunes

Notre évêque est heureux de voir le nombre d’étudiants et de jeunes professionnels dynamiques et encadrés par beaucoup de bénévoles.

La formation

Un « institut pour la mission » va être renouvelé pour renforcer la formation pastorale au service du diocèse.

Synthèse réalisée par Jean Luc Antoine, coordinateur de la paroisse Saint André Hors les murs.